De
ton nom que la cendre et le vent !
(écrit sur une omoplate de chameau)
L'autre
côté brulé.
A retrouvé l'autre côté brulé
A passé par l'autre côté brulé
Quoi
d'autre ?
A brûlé ses bateaux
Afin d'en user comme coquilles de noix
A réduit en cendre sa coquille
Pour en faire tout l'espace
A broyé sa noix pour distiller
Brouet
de noix
A brûlé son ombre avec un mégot
N'a pas brûlé tout
Le
chemin : oui
La
chair : oui
Les os que l'on compte sous les doigts : non
Reste
l'os
Demeure de l'os et son vertige
En ton linceul me roule expressément
Terre
de sienne
Sienne
brûlée
Terre
d'ombre
Terre
d'ombre brûlée.
Défunts !
On ne sait pas partis d'où ?
Pour qu'elle destination ?
Destination de défunts
Que l'on entend encore
Ruer dans leurs cages
Du
nom, la cendre
Demeure d'Isis qu'un sang noir colore
Blanches taches entre.
N'éteins rien
N'allume rien
Villages endormis
Que d'insomniaques cyprès-sentinelles
Veillent
à l'infini.
De ton nom que la cendre
Et
le vent !
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